Malgré l'avantage pris à l'aller (2-1), le RC Lens ne débarquera pas en totale confiance, mercredi soir, sur la pelouse du Bayer Leverkusen. Les Sang et Or s'attendent non seulement à subir le pressing allemand au cours de ce huitième de finale retour de la Coupe UEFA, mais ils redoutent aussi un coup de fatigue bien légitime pour cause de calendrier chargé. Mais Seydou Keita et les siens, bien partis pour terminer deuxièmes de Ligue 1, ont encore du coeur et du talent en magasin pour passer l'obstacle Leverkusen.
.Yohan Demont a bien conscience que les organismes lensois commencent à saturer.
Ça commence à faire beaucoup. A l'heure de disputer son huitième de finale retour de la Coupe UEFA, le RC Lens ressent peut-être le besoin de ralentir le rythme pour cause de moteur plus que sollicité ces derniers temps. Entre le 6 janvier et le 18 mars, les hommes de Francis Gillot auront disputé dix-huit matches. Le risque de subir les conséquences d'une grosse fatigue est donc bien réel pour un effectif qui ne manque pourtant pas d'atouts dans le domaine physique. "C'est un calendrier de fou, je ne sais pas comment ils s'arrangent d'ailleurs... C'est abusé mais on fait en sorte d'être le plus frais possible. Il faut gérer l'entraînement et la récupération. Heureusement, on a un bon staff ! On profite de ça mais c'est vrai que la fatigue est là !", avoue volontiers Yohan Demont, 39 matches au compteur cette saison.
Mais le latéral droit nordiste et ses coéquipiers savent très bien qu'ils n'ont pas droit à une pause alors que l'on est entré, ou presque, dans la dernière ligne droite de la saison. Mercredi, ils devront même redoubler d'efforts sur la pelouse de la BayerArena où les attendront de pied ferme les joueurs de Leverkusen. Battus 2-1 à l'aller au stade Bollaert, les Allemands tenteront certainement de marquer au plus vite.
Sans Bisevac et Kovacevic
Une tactique qui a des chances d'être payante au vu des toutes dernières performances des Lensois. Dimanche, lors de la 28e journée de Ligue 1, les Sedanais ont ouvert la marque après seulement un peu plus d'une minute. 15 jours plus tôt, toujours en championnat et toujours à domicile, les Sang et Or encaissaient un but par le Nancéen Fortuné dès la 7e minute (2-2, 26e j.) Peut-on affirmer pour autant que les Nordistes soient plus facilement vulnérables en début de rencontre ? Pas forcément mais les joueurs reconnaissent volontiers que la fatigue accumulée puisse les gêner pour mettre la machine en route. "Avec tous les matches, pendant les premiers quarts d'heure, on a du mal à s'y mettre et, après, on sent qu'on a du peps. Au début, c'est vrai que l'on a du mal à lâcher l'énergie", confirme Demont sur le site officiel du club.
Autre donnée à prendre en compte pour ce rendez-vous européen, l'état de santé de l'effectif géré par Francis Gillot. L'entraîneur lensois, s'il s'est appliqué depuis le début de saison à user à bon escient le turn-over, devra se passer mercredi de Milan Bisevac et Nenad Kovacevic, non qualifiés. Le volume de jeu des deux milieux récupérateurs serbes n'aurait pas été de trop devant Leverkusen. Par ailleurs, Vitorino Hilton, à quelques heures du départ en Allemagne, se plaignait des adducteurs alors que Daniel Cousin souffrait de douleurs à un genou. C'est vrai, ça commence à faire beaucoup.
Sujet: une épreuve de force pour lens 
Mer 14 Mar - 8:15
