Foot - Bleus : Malouda : «En état d'alerte»

22/03/2007

Foot - Bleus : Malouda : «En état d'alerte»

Florent Malouda fait partie d'une minorité. Celle des joueurs ayant disputé la Coupe du monde 2006 en Allemagne et qui ont enchaîné, sans réelle baisse de forme, avec une saison 2006-2007 exempte de blessures. Samedi, en Lituanie, pour un match de qualification pour l'Euro 2008 qu'il juge déterminant, le Lyonnais sera le seul titulaire habituel de Raymond Domenech à pouvoir remplir sa mission habituelle, côté gauche. Alors qu'il faut recouper les indices pour deviner le onze de départ de Raymond Domenech - Nicolas Anelka est pressenti pour débuter, à cette heure - le Guyanais ne vit pas la situation comme une pression supplémentaire. Après 26 sélections, il préfère faire passer des messages à caractère collectif. Notamment celui-ci, qu'appréciera le sélectionneur : les Bleus ne sont pas auto-satisfaits et se sentent en mission avant d'aller à Kaunas.

« Florent Malouda, ce stage en sélection doit avoir un goût différent par rapport à d'habitude. A Lyon, vous traversez une période de turbulence. L'occasion est belle de penser à autre chose...
Quand on arrive en sélection, on fait toujours la part des choses, quelle que soit la situation du club. Alors, à choisir, je préfère que ça se passe bien en club. L'élimination de la Ligue des champions contre l'AS Roma était une grosse déception. Mais la vérité, c'est qu'on a joué les quatre compétitions à fond. Actuellement, nous sommes toujours pris dans le rythme des matches. Ce n'est pas l'heure des bilans, il n'y a pas le temps de se lamenter. Lituanie - France est capital, ce serait une grosse erreur de s'apitoyer sur autre chose. On reviendra là-dessus en fin de saison, dans un debriefing (rires). A mes yeux, c'est la meilleure saison à Lyon depuis mon arrivée (en 2003). Nous n'avons jamais été si près de réaliser un doublé, nous n'avons jamais eu autant d'avance en Championnat, nous sommes allés plus loin que d'habitude dans les coupes, sauf en Ligue des champions.

Tout de même, il y a neuf Lyonnais en sélection et les Lyonnais vont moins bien en 2007. Est-ce inquiétant pour l'équipe de France ?
Nous ne sommes pas souvent alignés ensemble, les organisations de jeu ne sont pas les mêmes : c'est un autre contexte. Bien sûr, on a conscience de moins maîtriser les événements en ce moment. Mais l'équipe de France, c'est différent. La fraîcheur mentale est là. Il faudra être plus cohérent, mais si on a les mêmes résultats que Lyon au final, ça ira.

Comment vivez-vous le fait d'être le seul joueur offensif titulaire à ne pas être empêché de jouer en Lituanie, Henry, Ribéry, Saha et Trezeguet étant absents ?
Je le prends bien. Les Mondialistes ont subi blessures et baisses de forme cette saison. Je suis toujours là prêt à servir. Après la Coupe du monde, j'avais discuté avec ceux qui avaient déjà cette expérience. Je tenais à ne pas faire n'importe quoi à la reprise, pour durer pendant la saison. Je fais très attention sur l'hygiène de vie, la récupération entre les matches. Il y a une part de chance aussi, sans doute.

Cette situation vous donne-t-elle davantage de responsabilités avant le match de samedi ?
Les responsabilités, c'est le sélectionneur qui les attribue. Les rentrants n'en auront pas moins que les autres. Disons que je suis ''moins nouveau'' que d'autres, mais je ne fais pas partie des cadres. Les leaders, ce sont Sagnol, Makelele, Thuram, ''Greg'' (Coupet). Ils ont plus de recul que nous, après toutes les phases finales qu'ils ont disputées. Je peux contribuer à entretenir l'état d'esprit, l'âme de l'équipe.

Comment vivez-vous l'absence d'Henry ?
Tout le monde connaît ses ''stats'' et les raisons pour lesquelles il est retenu. Mais c'est plutôt ses paroles, sa présence qui manquent. Il était là mardi. On sent son soutien.

Personnellement, comment allez-vous sur le plan physique ?
Bien. Une mauvaise période pèse plus mentalement que physiquement. La préparation a été aussi bonne que les années précédentes, puisqu'on était préparés pour passer (le huitième de finale de Ligue des champions). Janvier a été difficile, j'ai pris quelques coups. C'est un peu plus difficile de faire des différences individuelles. Alors on s'adapte, on joue autrement. Par rapport à ma première partie de saison, où je venais souvent dans l'axe, j'ai davantage tendance à rester le long de la ligne. C'est la conséquence de janvier. On a repris certaines bases, notamment dans le travail avec Abidal. Le coach nous a demandé de moins permuter, d'occuper nos zones privilégiées.

Avez-vous entendu le commentaire de Raymond Domenech attribuant les deux défaites en Ecosse (0-1) et contre l'Argentine (0-1) à une certaine «autosatisfaction» ?
Je n'ai pas vécu ça comme ça. Je fais la différence entre les deux défaites L'Argentine, c'était un match amical. Beaucoup de têtes étaient sans doute tournées vers les clubs, nous étions dans un enchaînement de matches. En Ecosse, on a été très frustrés justement car on avait dominé. Le relâchement peut être une des causes, pas forcément la principale, il y a toujours de multiples raisons à une défaite. En Ecosse, on a été moins réaliste. Je ne ressens aucun relâchement avant la Lituanie, nous sommes tous conscients qu'un résultat là-bas fera peut-être la différence pour la qualification, même si le match n'est pas présenté comme une affiche.

Vous sentez-vous en état d'alerte après avoir brûlé un joker en Ecosse ?
Nous sommes en état d'alerte, oui. On a vu le résultat de la Lituanie en Italie (1-1). C'est révélateur. Il faut oublier le statut des deux équipes et y aller comme en Georgie (3-0), faire les efforts pour rendre le match facile. Nous ne sommes pas dans un stage court, on a le temps de rentrer dans cette rencontre.

Un nul serait un échec ?
Oui. Il ne faut plus perdre de point en route.

La notion de match-piège s'applique-t-elle à ce déplacement ?
Ça existe, les matches-piège. Mais on ne tombe dans le pièges que car on s'est mal préparé à la difficulté. Quand on est en état d'alerte - j'y reviens - on évite la suffisance, le manque de concentration. Je ressens que tout le monde se sent investi de la même mission. C'est un peu comme une mission commando, quand on joue le maintien. » - Cé. Ro. (à Marcoussis)

Nombre de messages : 493 Date d'inscription : 07/03/2007

Allez la france en ésperant que nasri jouera

oui moi aussi je regarde que si il y a nasri moi

» wenger s'en prend aux Bleus